Face à la complexité et à l’hétérogénéité des DRH, il reste essentiel d’appréhender la physiopathologie (le mécanisme) de ces dystrophies et de développer des thérapies pour les traiter. Notre principal modèle de travail, mais non exclusif, est le modèle de rétine humaine issu de cellules souches pluripotentes induites (iPSCs) que nous générons à partir d’une biopsie de peau des patients prélevés dans notre centre de référence Maolya.

VK Fig1

Nous différencions les iPSCs soit en épithélium pigmentaire, soit en organoïdes rétiniens, structure en 3D contenant des photorécepteurs. Ces modèles nous permettent de reproduire la rétine de patients dans une boite de culture afin d’étudier les processus dysfonctionnels.

 

 figure RPE organoides FR

Nous les utilisons également pour évaluer l’efficacité des thérapies personnalisées telles que la thérapie génique (remplacement génique, édition génique, oligonucléotides antisens …) sur le tissu réellement atteint. En effet, la rétine est une cible parfaite pour la thérapie génique car elle est facilement accessible par des méthodes peu invasives, elle est de petite surface permettant l’utilisation de faibles doses de vecteurs, et elle est immuno-privilégiée (isolée du système immunitaire) grâce à la barrière hémato-rétinienne. De plus, les DRH se prêtent particulièrement bien à un traitement par thérapie génique car elles sont monogéniques (un seul gène à apporter) et peuvent être diagnostiquées précocement dans l’évolution de la maladie par des signes cliniques spécifiques. En outre, elles progressent relativement lentement vers la cécité, ouvrant ainsi une large fenêtre thérapeutique. Nous travaillons actuellement sur plusieurs gènes responsables de DRH tels que CHM, RLBP1, USH2A, NR2E3, ABCA4 et CRX.

Notre travail vise à générer et à utiliser des modèles cellulaires rétiniens de dystrophies rétiniennes afin de vérifier l’effet de variants génétiques et/ou l’implication de nouveaux gènes, étudier la physiopathologie et développer des thérapies innovantes. Cette approche de « patient au patient » nous permet de revenir aux patients en leur proposant une meilleure prise en charge ou une nouvelle approche thérapeutique.

 

Publications récentes

Bocquet et al., JCI Insight, 8 :e169426, 2023
Sanjurjo-Soriano et al., HGG Adv, 4 :100229, 2023
Sanjurjo-Soriano et al., Methods Mol Biol, 2454 :589-606, 2022
Sanjurjo-Soriano et al., Stem Cell Rep, 60 :102378, 2022
Sanjurjo-Soriano et al., Stem Cell Res Ther, 13 :1508, 2022
Olivier et al., Genes, 13 :1508, 2022
Jazouli et al., Adv Stem Cell Biol, 15 : 123-145, 2022
Vincent et al., Pharmaceutics, 14 :1029, 2022
Kalatzis et al., Mol Diagn Ther, 25 :661-675, 2021
Mamaeva et al., FASEB J, 35 :e21406, 2021
Diakatou et al., Int J Mol Sci, 22 :2607, 2021
Moine et al., Free Radic Biol Med, 162:367-382, 2021

 

Collaborations

Pr. Ian MacDonald, Alberta University, Edmonton, Canada
Pr. Elfride de Baere, Ghent University, Ghent, Belgium
Dr. Erwin Van Wijk, Radboud University Medical Centre, Nijmegen, Netherlands
Dr Kerstin Nagel-Wolfrum, Johanes Gutenberg University of Mainz, Mainz, Germany
Pr. Katrien Reamut, University of Ghent, Ghent, Belgium
Dr. Bence Gygory, Institute of Molecular and Clinical Ophthalmology, Basel, Switzerland
Dr. Susanne Kohl, University of Tübingen, Tübingen, Germany
Pr. Hélène Dollfus, Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, France

Membres du Consortium Européen Maladies Rétiniennes

 

Financements

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