Sensation

Les animaux sensibles ont la capacité de sentir les stimuli de toucher et de douleur, de sentir le froid et le chaud, de répondre aux stimuli nocifs par des mouvements réflexe adaptatifs. Ces activités fondamentales, essentiels pour la survie, sont encodés dans des circuits neuronaux liés aux systèmes somatosensoriel (sensations du corps) et moteur (action appropriée). Nous étudions comment ces systèmes interconnectés sont mis en place au cours du développement et comment ils fonctionnent en conditions normale et pathologique.

Intro img1 PC

La capacité à détecter des changements de température, des stimuli nocifs, le toucher et la position du corps est essentielle aux organismes pour répondre de manière appropriée à un environnement changeant. Les neurones somatosensoriels des ganglions rachidiens dorsaux (GRD) détectent des signaux environnementaux externes et des informations provenant des organes internes et transmettent ces signaux au système nerveux central où ils seront intégrés dans les circuits neuronaux qui contrôlent la posture, les mouvements ambulatoires, les réflexes moteurs et les réponses aux blessures et aux maladies. Les voies montantes transmettent les informations somatosensorielles au cerveau. Nos modèles expérimentaux vont des études génétiques sur des embryons de drosophile (mouche du vinaigre), des embryons de poulet et des neurones primaires en culture, jusqu'à des tests comportementaux sur des souris transgéniques. Approfondir nos connaissances sur les processus développementaux fondamentaux permettra de mieux comprendre comment les différents sous-types de neurones répondent dans les situations pathologiques et d'améliorer la compréhension de différents types de neuropathies périphériques.

Intro img2 PC

Les pathologies de ce système, appelées neuropathies périphériques, affectent au moins 3 millions de personnes en France et leur prévalence augmente avec l'âge (3,5% avant 50 ans, 8% après). Les traitements actuels sont souvent inefficaces. Alors que les causes sont nombreuses (traumatiques, métaboliques, infectieuses, toxiques, génétiques, autoimmunes), les neuropathies post-traumatiques, dont celles causées par des traumatismes post-chirurgicaux, sont de loin les plus fréquentes. Quelle que soit l'étiologie, les conséquences des neuropathies sensorielles sont essentiellement de 2 types : des douleurs neuropathiques (hyperalgie et allodynie), et une dysfonction du système sensorimoteur (ataxie). Les douleurs post-traumatiques, par exemple, représentent 45 à 50% des consultations dans les centres pour l'évaluation et le traitement des douleurs.